mardi 17 septembre 2019

La Nativité



La Nativité
Luc 2.4-7
Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s’appelle Bethléem, - parce qu’il était de la maison et de la lignée de David - afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. Elle enfanta son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’ils manquaient de place dans la salle.
Le monde chrétien célèbre Noël en reconstituant des scènes de la nativité de Jésus dans une mangeoire, un endroit plutôt dégradant. Il commémore le fait que Jésus ait été placé dans une mangeoire, mais est-ce là l’endroit où le Fils de Dieu, le Roi des rois aurait dû naître ? Pensez-vous que Dieu voulait que Son Fils naisse dans une étable ?
Qu’en était-il de la mère de Jésus, qui savait, par révélation, le genre d’enfant que serait son fils ? Croyez-vous qu’elle était heureuse que son fils, le Messie, naisse dans une étable ? Je suis convaincu que Marie avait pensé que le Fils de Dieu méritait davantage que le plus élégant des palais. Les mesures convenables destinées à l’arrivée du Fils de Dieu auraient dû être prises par des annonces régulières et une proclamation officielle de sa venue dans tout le pays.
Si les prêtres, les scribes et les dirigeants d’Israël avaient été informés de la venue de Jésus, je suis certain qu’au cours des mois qui ont précédé sa naissance, tout le monde aurait ardemment attendu son arrivée et serait venu l’adorer avant même qu’il naisse. Marie aurait été traitée comme une reine où qu’elle aille. On aurait consigné tous ses faits et gestes, ce qu’elle mangeait, ses moindres déplacements et le temps qu’elle passait à dormir. Si le monde avait vraiment su que le Fils de Dieu était dans le sein de Marie, les douze tribus d’Israël se seraient toutes concurrencées pour savoir laquelle le servirait au moment de sa naissance.
Si tel avait été le cas, pensez-vous que les gens auraient admis qu’il naisse dans une étable ? On aurait préparé une superbe fanfare, des orchestres célèbres auraient été prêts à jouer, et les cloches à carillonner. La naissance du Fils de Dieu n’aurait-elle pas dû être un événement plus important que le jour de l’Indépendance des États-Unis ? L’Amérique garde précieusement, à Philadelphie, la cloche fêlée de la Liberté, mais la plus petite cloche qui aurait sonné pour annoncer le jour de la naissance de Jésus aurait été conservée dans un lieu sacré, comme un objet inestimable. S’il y avait eu un concours parmi le peuple pour offrir au nouveau-né un cadeau mémorable afin de célébrer sa naissance, cette initiative aurait-elle rendu Jésus malheureux ?
Sun Myung Moon, Le jour de la victoire du Ciel 4 octobre 1979
Jésus est apparu alors que Dieu avait œuvré pendant quatre mille années pour préparer sa venue. Après toute cette prépa ration, le plus grand événement aurait dû être la naissance de Son Fils sur terre. Le fait qu’il soit né dans des conditions si humbles, en un endroit aussi dégradant, était-il destiné à être un motif de fierté ou un motif de déshonneur dans l’histoire ? Jésus finit par être crucifié. Mais s’il avait commencé sa vie en étant reconnu comme le Fils de Dieu, l’histoire de sa vie aurait-elle été différente ? Il aurait, en vérité, été traité comme le roi d’Israël. En outre, si le peuple élu l’avait accueilli, il l’aurait alors glorifié, en tant que représentant de Dieu, bien plus que l’empereur de Rome.
Dieu voulait que tous les grands prêtres de l’époque se rassemblent pour porter l’enfant sacré. Si Jésus avait été reconnu dès sa naissance comme le Fils de Dieu et le Messie si longtemps attendu, tous les chefs des douze tribus se seraient concurrencés pour le servir au fur et à mesure qu’il grandissait... Dès les premiers jours, Jésus aurait su qu’il était né Fils de Dieu et que sa mission était de devenir le Roi des rois à même d’entreprendre la construction du Royaume de Dieu, ici, sur la terre. L’histoire en aurait-elle été différente ? Le monde entier n’aurait-il pas célébré la naissance de Jésus, d’une génération à l’autre ?
Les bûches et les chocolats suffisent-ils à célébrer un joyeux Noël ? Noël est réellement la célébration de la naissance du Fils de Dieu, mais à défaut de connaître le but de Dieu en l’envoyant, il ne peut y avoir, en réalité, de célébration de Noël. Après avoir entendu mes propos, l’expression « joyeux Noël » vous semble-t-elle toujours appropriée ? La vraie valeur de Noël se mesure à la quantité d’amour que vous avez donnée au cours de l’année.
Voilà qui est beaucoup plus impressionnant que toutes les décorations imaginables.
Sun Myung Moon, La vraie signification de Noël, 25 décembre 1979
L’adoration des mages
Matthieu 2.1-2
Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem en disant : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage. »
Pourquoi trois mages venus d’Orient sont-ils allés rendre visite à Jésus lors de sa naissance ? Pour qu’il bénéficie de circonstances pour le moins favorables, des hommes à l’esprit élevé sont venus lui offrir des cadeaux. Ces sages étaient ceux qui avaient longtemps attendu le Sauveur, avant même que Jésus ne fut conçu. Quand ils ont entendu parler de sa naissance, ils ont tout sacrifié et ont parcouru de longues distances dans le but de l’assister. Ainsi, l’apparition des trois mages venus d’Orient était en accord avec le Principe.
Sun Myung Moon, Trois enfants spirituels comme fondement d’une famille, 13 mai 1983
Matthieu 2.9-11
... ils se mirent en route ; et voici que l’astre, qu’ils avaient vu à son lever, les précédait jusqu’à ce qu’il vînt s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant.
À la vue de l’astre ils se réjouirent d’une très grande joie.
Entrant alors dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Pour que Jésus réalise sa mission dans les meilleures conditions, Dieu envoya trois sages représentant les trois archanges au niveau mondial. Ils furent guidés par Dieu vers cet endroit. Ils étaient censés pourvoir aux besoins de Jésus et à son éducation jusqu’au jour de son mariage. Que se serait-il passé si les mages, auxquels on avait dit de prendre une autre route pour rentrer dans leur pays, avaient emmené la Vierge Marie et l’enfant chez eux ? Si Jésus avait été élevé et mis à l’abri, les sages qui en auraient pris l’initiative seraient devenus des personnages historiques célèbres. J’ignore s’ils appartenaient à la même nation ou s’ils étaient de trois nationalités différentes. S’ils avaient été de trois nationalités différentes, les choses n’en auraient été que plus avantageuses. Si Jésus avait été persécuté après avoir été emmené dans l’un des trois pays, ils auraient pu faire en sorte de le déplacer dans l’un des deux autres. S’ils avaient pu aider Jésus à grandir sainement, entièrement à l’abri d’invasions sataniques, la célébrité des mages aurait été extraordinaire. Quels sont ceux qui seraient alors devenus les disciples de Jésus ? Les trois mages. Que serait-il advenu de Jean le Baptiste ? Il serait devenu le quatrième disciple. Les choses se seraient déroulées le mieux possible. Mais étant donné que rien de cela ne s’est produit, Jésus, comme vous le savez a dû partir à la recherche de ses propres disciples.
Sun Myung Moon, Notre vie dans le Royaume de Dieu, 28 janvier 1973
L’enfant Jésus
Luc 2.41-51
Ses parents se rendaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Et lorsqu’il eut douze ans, ils y montèrent, comme c’était la coutume pour la fête. Une fois les jours écoulés, alors qu’ils s’en retournaient, l’enfant Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Le croyant dans la caravane, ils firent une journée de chemin, puis ils se mirent à le rechercher parmi leurs parents et connaissances. Ne l’ayant pas trouvé, ils revinrent, toujours à sa recherche, à Jérusalem. Et il advint, au bout de trois jours, qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ; et tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses.
À sa vue, ils furent saisis d’émotion, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! ton père et moi, nous te cherchons, angoissés. » Et il leur dit : « Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? » Mais eux ne comprirent pas la parole qu’il venait de leur dire. Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth ; et il leur était soumis. Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur.
Marie et Joseph eurent d’autres enfants et tous savaient que d’une certaine manière Jésus était différent. La Bible n’évoque pas directement ce sujet, mais alors qu’il n’était qu’un jeune garçon, il est sûr qu’une certaine tension régnait au foyer. Marie elle-même demeurait parfois distante à son égard, étant tributaire du quotidien. Jésus connut la solitude lorsqu’il était enfant ; il quittait souvent la maison pour être seul. Une fois, ses parents le laissèrent derrière eux à Jérusalem pour ne revenir le chercher qu’au bout de trois jours. Comment des parents pouvaient-ils laisser derrière eux un enfant aussi jeune ? Les jours heureux étaient rares dans sa famille.
Je suis persuadé que beaucoup parmi vous ont grandi auprès d’un beaux-parents et, même dans une société ouverte comme en Occident aujourd’hui, une certaine tension règne entre beaux-parents et beaux-enfants. Imaginez donc à quel point les choses devaient être difficiles il y a deux mille ans. Dans une certaine mesure, les Occidentaux sont à même de sympathiser avec la situation de Jésus ; en effet, beaucoup de jeunes expérimentent la même sorte de souffrance que lui.
Sun Myung Moon, Le jour de la victoire du Ciel, 4 octobre 1979
Jésus grandit au milieu d’une relation compliquée entre Marie et Joseph. Déjà enfant, Jésus a perçu qu’il existait une certaine tension entre eux. Il n’existait aucune relation de sang entre Joseph et Jésus, ils étaient donc l’un pour l’autre comme des étrangers. Quant à Marie, bien qu’elle ait aspiré à faire un certain nombre de choses pour son fils, comme par exemple lui confectionner des vêtements, encore fallait-il qu’elle s’assure si, ce jour-là, Joseph était de bonne ou de mauvaise humeur. Jésus sentait clairement que ses parents se querellaient sourdement à cause de lui...
Qu’en était-il des frères de Jésus ? Ses frères percevaient qu’un problème compliqué, passé sous silence, entourait Jésus. C’est la raison pour laquelle ils ne pouvaient lui faire confiance ou croire en ce qu’il faisait. D’ailleurs, non seulement Joseph, mais bien tous les membres de la famille de Jésus en étaient conscients.
Jésus travaillait avec son père charpentier, tout en se préparant intérieurement à sa mission. Il savait qu’il aurait à accomplir une grande mission, guidé par Dieu. Parfois, Jésus éprouvait le besoin de questionner sa mère : « Pourquoi, pourquoi suis-je traité ainsi ? Qui est mon père ? Quel est ton problème et en quoi consiste-t-il ? » Marie ne pouvait pas lui répondre. Une distance émotionnelle s’était établie entre Marie et l’enfant.
Avec le temps, Jésus en vint à découvrir comment agir et quelle direction il devait prendre. Dieu l’instruisit au sujet de sa mission. Pour l’accomplir, il devait s’y préparer durant une certaine période et échafauder un cadre propice susceptible de l’aider. Il ne pouvait s’attendre à ce que les gens l’acceptent sans fondement. Jésus espérait toujours que ses propres parents, ses frères et les membres de sa famille l’assisteraient dans sa mission. Si ses parents ne l’aidaient pas, alors qui le ferait ?
Jésus était venu comme le maître de l’amour, le prince de l’amour et le centre de l’amour. Il aurait dû recevoir de la part de ses parents, de ses frères et sœurs, des autres membres de sa famille et de ses voisins, plus d’amour que quiconque au monde. Pourtant, nul ne peut dire qu’il ait reçu de l’amour de qui que ce soit. Comme le cœur de Jésus devait être accablé de chagrin ! Le Royaume de Dieu est censé être le royaume de l’amour. Jésus qui était venu comme le centre de l’amour aurait dû fonder ce genre de famille basée, en premier lieu, sur l’amour. Mais ce projet lui paraissait sans espoir ; aussi du-t-il s’enfuir de chez lui. Il avait alors trente ans.
Sun Myung Moon, Sur la famille de Jésus, 25 décembre 1971
Au cours de ses trente années de préparation, Jésus avait pris la résolution de mener à bien un combat triomphant dans l’avenir en mettant sa foi en pratique. Il était déterminé, quitte à sacrifier sa vie face à l’ostracisme des dirigeants d’Israël, à emprunter telle ou telle voie et à utiliser telle ou telle méthode. Il avait de nombreuses idées qui paraissaient inimaginables aux yeux des autres. Ses plans variaient selon que les gens étaient disposés à croire en lui ou non. Alors que nul autre ne se souciait du Ciel, Jésus priait avec ferveur.
Durant les trente années qu’il passa dans la famille de Joseph, il lui était impossible d’exprimer de la joie lorsque ses frères étaient joyeux. Quand sa parenté et la congrégation se réjouissaient à la synagogue, lui-même ne pouvait se réjouir. Tout en ayant beaucoup de choses à dire, il gardait le silence. Il nous faut comprendre le chagrin éprouvé par Jésus pendant ses trente années de préparation. Alors qu’il voulait désespérément rendre témoignage à la vérité en allant de place en place à travers Israël, il devait contribuer aux affaires familiales. Tandis que Jésus avançait comme pionnier du Royaume de Dieu, il ne se passait pas un jour sans que, dans son cœur, il ne visite la sphère de l’idéal de Dieu à plusieurs reprises. C’est ainsi qu’il nous faut comprendre Jésus.
Nul être au monde n’était conscient de la souffrance intérieure de Jésus ; cependant Dieu était à ses côtés. Lorsque Jésus travaillait le bois au rabot ou maniait la hache, il voulait connaître le cœur et la situation de Dieu et bâtir le Royaume qu’Il désirait. Lorsqu’il s’accordait une pause après un repas, le souhait de son cœur ne faiblissait pas. Telles étaient les pensées qui occupaient constamment son esprit.
Imaginez Jésus et le cœur qui était le sien tandis qu’il se préparait à sa mission. Même s’il était pauvrement vêtu et si son visage inspirait de la compassion, son regard ne pouvait être comparé à celui d’un autre conquérant ou d’un autre pionnier sur la terre. Son regard avait la capacité de se relier au cœur de Dieu et de traverser l’univers. En conséquence, quand il observait le monde avec ce cœur et cette approche, il ne pouvait que se sentir malheureux et torturé. Le chagrin faisait partie de sa vie.
Son regard se portait sur le salut du peuple juif ; son cœur était dédié à la nation d’Israël et au monde entier. C’est pour cette raison que Jésus ne pouvait réprimer ses larmes. Quand on l’informait que quelqu’un allait mourir, il avait l’impression qu’il s’agissait de lui-même. Si une personne était injustement persécutée ou blâmée, il ressentait ces persécutions ou ces accusations comme lui étant destinées. Dans son cœur, Jésus considérait toutes les péripéties de sa communauté comme si elles se déroulaient dans sa propre vie.
Sun Myung Moon, L’incarnation de Jésus, un pionnier, 1er février 1959

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